Mon beau-frère m’avait demandé de l’accompagner pour effectuer une démarche auprès d’une personne habitant non loin de chez moi.
Lorsque je suis dans la rue, je me rends compte que je suis habillé en femme. J’ai sur le buste un de mes vieux polos d’homme (bleu délavé, un peu avachi), mais au lieu d’un pantalon, une jolie jupe droite beige ou couleur pêche ; un collant et surtout des escarpins à hauts talons. Je suis rouge de confusion, d’autant que mon beau-frère, bien qu’intelligent et bienveillant, n’est absolument pas du genre à accepter sans réagir ce type de fantaisie ; encore moins à se promener en compagnie d’un homme à moitié habillé en femme. Vu son métier, ça ne pardonnerait pas. Et pourtant il ne dit rien ! Pas plus que ma femme, qui m’a bien vu sortir de la maison fagoté de la sorte !
Après un moment d’hésitation (dois-je retourner me changer, ou rester comme ça ?), je me retrouve finalement à suivre mon beau-frère ainsi vêtu. Je ne me préoccupe pas du tout de mon visage, laissé au naturel. Il ne me pose pas de problème, ayant les traits fins et une pilosité peu développée. Je constate par ailleurs que les passants ne me dévisagent pas vraiment. Peut-être y a-t-il comme un soupçon d'étonnement, ou plutôt un questionnement fugace (est-ce un homme ? Est-ce une femme ?) Mais je marche avec grâce sur mes talons hauts, et je sens bien que ces derniers ainsi que la petite jupe droite me dessinent un joli petit cul : je suis de plus en plus à l’aise. Un seul bémol : le sol est pavé, et je me rends compte que j’ai déjà un peu éraflé mes talons. Je marche dès lors avec plus de légèreté, et cela va mieux. Arrivé à destination, j’attends mon beau-frère à l’extérieur de la maison où il a affaire, assis sur une rambarde. Je regrette que ma jupe soit de couleur claire : je l’ai un peu salie.
Au retour, nous sommes plus nombreux (entretemps, ma femme et d’autres nous ont rejoints, sans manifester la moindre réaction à l’égard de ma tenue.) A un moment donné, il nous faut traverser une rue en travaux. Là, pour la première fois, je perçois de l’animosité à mon encontre, de la part des ouvriers qui travaillent là. Ils veulent nous faire passer sous un ruban de chantier. Avec ma jupe droite et mes talons hauts, je ressens cela comme une mise à l’épreuve ; voire une forme de vexation. J’attends que tout le monde soit passé, puis, avec aplomb, mais souriant, je leur explique que « moi, je ne passe pas là », et je contourne l’obstacle par le côté.
Et voilà ! Ici s’arrête le songe que j’ai fait l’autre nuit. C’est la première fois que je me rêve habillé en femme, alors que ça fait bien 3-4 ans que j’achète et essaie régulièrement des vêtements féminins !
Je garde de ce rêve une impression délicieuse, d’une sensualité puissante. Cela m’a déterminé dès le lendemain à profiter d’un moment de solitude à la maison pour essayer de nouvelles acquisitions, avec un plaisir décuplé.
Est-ce que ça vous est aussi déjà arrivé, ce genre de choses ?
Biz,
Heaven.