hello
J'aime beaucoup l'analyse de Dent LL. Vraiment, longtemps je me suis posé des tas de questions : pourquoi ? pourquoi suis-je différent ? etc. etc. J'ai dès le début de notre relation parlé à mon épouse de mon goût prononcé pour la lingerie, j'ai commencé sobrement à porter des combinaisons en sa compagnie, nous en avons souvent parlé, nos relations ont toujours été formidables, nous ne faisons qu'un, et pour moi je ne voulais pas qu'elle ait le moindre doute, surtout qu'elle ne tombe pas par hasard sur une petite culotte à moi. Du coup chaque fois que j'ajoutais une pièce à mon travestissement je lui en parlais avant, et puis nous avons fait du shopping ensemble !
Je ne me pose plus la moindre question, et elle m'encourage à ne pas m'en poser. Je vis parfois toute la journée en robe ou en jupe, en femme, je me dis que je suis comme ça, je m'accepte, elle m'accepte mais la démarche m'a pris du temps, beaucoup de temps pour moi, et pour elle. Je lui ai parlé d'essayer d’arrêter, elle m'a toujours dit : "tu ne pourras pas ; tu y as gouté, c'est pour toujours."
Il ne faut pas chercher midi à quatorze heures, on est comme on est et moi je suis comme ça ! J'ai l'impression de profiter d'un plaisir dont beaucoup d'hommes se privent, moi je vis un grand bonheur avec mon épouse depuis plus de 40 ans. Je lui ai toujours parlé, expliqué, nous dialoguons sur le sujet, nous avons reagardé ensemble des documentaires comme l'excellent "ces messieurs dames", et de fil en aiguille mon travestissement est devenu normal, du coup je ne cache rien, mes jupes, mes robes, ma lingerie, rien.
Et quand je retrouve une de mes combinaisons ou un de mes soutien-gorges lavé et bien plié dans mon tiroir à nylon, je me dis que je suis le plus heureux des hommes-femmes, puisque je suis comme ça.
Petite anecdote:
Ma belle mère me parlait parfois d'un homme qui habitait en bas du bourg ou elle résidait, il montait le dimanche matin à pieds habillé en femme, très bien habillé nous disait-elle, elle mettait l'accent sur le fait qu'il portait toujours de jolies robes. Eh bien, croyez-moi, malgré tout elle ne semblait pas du tout offusquée, je sentais même chez elle quand elle en parlait comme une envie d'en savoir un peu plus. Dans ce petit bourg ça devait jaser, surtout les hommes, les femmes sont bien plus compréhensives.
Elle nous a quitté malheureusement l'an passé, je lui avais parlé et montré ma collection de combinaisons, ça l'avait amusée, je crois que j'aurai fini par lui confier mon travestissement. Les femmes peuvent être nos confidentes, mais il faut du temps, il ne faut pas les choquer, les brusquer.
Alors vous le voyez, je ne me torture plus les méninges, je vis ma vie en toute sérénité. Mais si la femme de ma vie me demandait d’arrêter séance tenante, je le ferais (après tout je suis passé de 50 cigarettes par jour à zéro en une nuit) Alors j’arrêterais parce que c'est elle, mais je lui ai dit que jamais je n'aurais de mon vivant la force de me séparer de ma garde robe, ce serait au-dessus de mes forces.
si vous vous posez des questions sur vous-même, essayez le dialogue, mais doucement, gentiment. Gardez votre argent, les psy n'y pourront rien, nous sommes comme nous sommes et nous sommes comme ça.
Du temps et du dialogue, voilà une solution ; mais une dernière chose : je n'ai jamais touché ses affaires,et je ne me vois pas vivre cette passion des vêtements féminins sans avoir quelqu'un à qui en parler. Encore merci à Dent LL pour son analyse qui m'a poussé a écrire celle-là.
Nylonman.